La Pentecôte Coréenne

J. Edwin Orr a décrit avec précision un véritable réveil évangélique comme « un mouvement du Saint-Esprit amenant un réveil du Christianisme néotestamentaire dans l’Eglise de Christ et dans la communauté qui lui est liée. » Quel est le but de telles effusions du Saint-Esprit ? Est-ce que les desseins de Dieu dans la vivification de Son Eglise sont toujours les mêmes ? Sans remise en cause possible, le premier but de Dieu dans un réveil est tout d’abord la purification et le revêtement de puissance des saints afin qu’ils soient des témoins jusqu’aux extrémités de la terre. Cependant, il existe plusieurs buts secondaires possibles dans un réveil de l’Eglise. Beaucoup aujourd’hui, lorsqu’ils parlent du besoin de réveil en Amérique du Nord, semblent se focaliser principalement sur la restauration de la gloire et de la prospérité d’autrefois de l’Amérique. Néanmoins, Dieu envoie souvent un réveil dans le but de préparer Son Eglise à des temps de grandes souffrances et de tribulations. Avons-nous oublié  » Le Grand Réveil  » qui transforma radicalement les colonies américaines et prépara nos pères à la Guerre Révolutionnaire et à la fondation de notre nation ? En 1857-1858, notre nation fut une fois de plus secouée par un puissant réveil. Ce réveil prépara des milliers d’hommes à faire face à la mort et à l’éternité sur les champs de bataille meurtriers de la Guerre Civile des années 1861-1865. Au tournant du siècle dernier [19e siècle], le réveil éclata de nouveau au Pays de Galles, en Inde, en Chine et en Amérique, suivi peu après par la Première Guerre Mondiale en 1914. La venue d’un réveil n’est pas toujours une garantie de paix et de prospérité nationales, mais un réveil est souvent plutôt la providence de Dieu en vue de nous préparer à la souffrance.

Le puissant réveil coréen de 1907 est un autre exemple évident des desseins miséricordieux de Dieu liés à un réveil. En 1905, le Japon mit en défaite la Russie, et gagna le contrôle des affaires étrangères de la Corée comme une part du gâteau de la guerre. Les Japonais annexèrent et occupèrent la Corée de 1910 à 1945. Durant les 35 années suivantes, le Japon manipulèrent et oppressèrent les Coréens à leur propre avantage. Beaucoup de ceux qui souffrirent entre les mains des Japonais durant ces années étaient les saints de Dieu nouvellement convertis et ranimés. Dieu dans Sa prescience et Sa miséricorde raviva l’Eglise Coréenne en 1907 et ainsi prépara des milliers à être propulsés dans l’éternité à peine quelques années plus tard. Considérons maintenant ce réveil qui prépara toute une nation aux années de souffrance et de tribulation.

En 1906, le Dr. Howard Agnew Johnston apportèrent aux missionnaires de Corée les nouvelles des réveils survenus au Pays de Galles et en Inde. Très vite, beaucoup prièrent continuellement en faveur d’une œuvre fraîche de l’Esprit. De cette époque, William Blair et Bruce Hunt déclarèrent :  » Nous étions parvenus à un stade où nous n’osions pas avancer sans la présence de Dieu. Avec beaucoup de ferveur, nous déversions nos cœurs devant Lui, sondant nos cœurs et cherchant à satisfaire à Ses conditions. Dieu nous entendit et nous donna cette semaine-là les arrhes de ce qui allait venir. Avant la fin des réunions, l’Esprit nous montra clairement que le moyen pour nous d’obtenir la victoire serait à travers la confession, les cœurs brisés, et les larmes amères. »

A propos de cette période de prière, Jonathan Goforth dit : « L’Eglise Primitive accordait un grand honneur à Dieu le Saint-Esprit en mettant tout de côté et en passant dix jours dans la prière pour préparer Sa venue. J’ai dit comment les missionnaires passèrent entre une et plusieurs heures chaque jour pendant des mois à préparer un chemin dans leurs cœurs pour le Saint-Esprit… Ils honorèrent Dieu et goûtèrent au don du Saint-Esprit en se réunissant à l’église pour la prière à cinq heures – non pas à cinq heures tous les soirs, mais tous les matins, durant l’automne et l’hiver de 1906-1907. Ils honorèrent Dieu le Saint-Esprit par six mois de prière et alors Il vint comme un fleuve. »

Dieu Répond à la Prière

« Un lundi à midi, nous, missionnaires, nous réunîmes pour crier à Dieu avec ferveur. Nous étions liés en esprit et refusions de laisser Dieu partir jusqu’à ce qu’Il nous bénît. Cette nuit-là, c’était très différent. Chacun pouvait sentir lorsqu’il rentrait dans l’église que la salle était remplie de la présence de Dieu. Non seulement les missionnaires mais aussi les Coréens attestaient la même chose. J’étais une fois présent en Wisconsin lorsque l’Esprit de Dieu descendit sur une compagnie de bûcherons et tous les incroyants dans la salle se levèrent pour demander la prière. Cette nuit-là à Pyongyang, le même sentiment vint sur moi lorsque je pénétrai dans la salle – une sensation de proximité avec Dieu, impossible à décrire. Après un court sermon, Monsieur Lee prit la charge de la réunion et appela à la prière. Tant de personnes commencèrent à prier que Monsieur Lee s’exclama : « Si vous voulez prier comme cela, priez tous » et toute l’audience commença à prier à voix forte, tous ensemble. L’effet était indescriptible – ce n’était pas de la confusion, mais une vaste harmonie de sons et d’esprit, un mélange mutuel d’âmes poussées par une irrésistible impulsion à la prière. Le bruit de la prière me paraissait être celui d’une chute de grandes et nombreuses eaux, un océan de prière écumant contre le trône de Dieu. Ce n’était pas une multitude mais une seule âme, née d’un seul Esprit, élevée vers un seul Père en haut.

Exactement comme le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans un même lieu, priant d’un même accord, ‘et soudain, il vient du ciel un bruit semblable à celui d’un vent puissant qui rentrait avec précipitation, et il remplit toute la maison où ils étaient assis.’ Dieu n’est pas toujours dans le souffle du vent, Il ne parle pas toujours non plus d’une petite voix douce. Il vint à nous à Pyongyang cette nuit-là avec le son des larmes. Alors que la prière continuait, un esprit de gravité et de douleur vis-à-vis du péché descendit sur l’audience. Dans un coin de la salle, quelqu’un commença à pleurer, et à partir de cet endroit, en un instant, toute l’audience dans la salle pleura. Le récit de Monsieur Lee, écrit à l’époque du réveil, retrace l’histoire de cette nuit mieux qu’aucun autre mot, bien qu’il fût soigneusement écrit trois années plus tard.

L’une après l’autre, les personnes se levèrent, confessèrent leurs péchés, s’arrêtèrent et pleurèrent, et ensuite se jetèrent à terre et frappèrent le sol de leurs poings dans une parfaite agonie produite par la conviction de péché. Mon propre cuisinier essaya de faire une confession, s’interrompit en plein milieu d’elle, et me lança un cri à travers la pièce :  » Pasteur, y a-t-il un quelconque espoir pour moi, puis-je être pardonné ?  » Et alors il se jeta de lui-même à terre et pleura, pleura, jusqu’à presque hurler d’agonie. Quelquefois après une confession, toute l’audience éclatait en prière audible, et l’effet que produisait cette audience constituée de centaines d’hommes priant ensemble dans une prière audible était quelque chose d’indescriptible. De nouveau, après une autre confession, ils éclatèrent en pleurs incontrôlables, et nous pleurâmes tous; nous ne pouvions pas nous en empêcher, et la réunion continua ainsi jusqu’à deux heures du matin, parsemée de confessions, de pleurs et de prières. »

« Seuls quelques missionnaires étaient présents cette nuit de lundi. Le mardi matin, Monsieur Lee et moi-même allâmes de maison en maison annoncer la bonne nouvelle à tous ceux qui étaient absents, (et à nos amis méthodistes de la ville). Ce jour-là à midi, toute la communauté des étrangers se rassembla pour rendre grâces à Dieu. J’aimerais décrire la réunion de la nuit du mardi dans ma propre langue parce qu’une partie de ce qui s’était passé me concernait personnellement. Nous étions conscients que de mauvais sentiments existaient entre plusieurs de nos églises, en particulier entre Monsieur Kang et Monsieur Kim.

Monsieur Kang confessa sa haine envers Monsieur Kim la nuit du lundi, mais Monsieur Kim resta silencieux. A notre réunion de prière de midi, plusieurs d’entre nous nous mîmes d’accord pour prier pour Monsieur Kim. Mon intérêt était tout particulièrement éveillé parce que Monsieur Kang était mon assistant dans l’Eglise North Pyongyang Church et Monsieur Kim un ancien à l’église Central Church, et l’un des membres du bureau de l’Association des Hommes de Pyongyang, dont j’étais le président. Alors que la réunion avançait, je pus voir Monsieur Kim s’asseoir avec les anciens derrière le pupitre la tête baissée. Courbant la tête à l’endroit où j’étais assis, je demandai à Dieu de lui venir en aide, et en relevant la tête, je le vis s’avancer vers le devant. Appuyé sur le pupitre, il fit sa confession. « Je suis coupable d’avoir combattu Dieu. Je suis coupable de haïr non seulement Kang You-moon, mais aussi Pang Mok-sa. » Pang Mok-sa est mon nom coréen. Jamais je n’eus une aussi grande surprise de ma vie. Penser que cet homme, mon associé dans l’Association des Hommes, m’avait haï sans que je le sache ! Il semblait que je lui avais dit quelque chose un jour alors que j’étais dans la hâte à cause de la gestion d’un exercice d’athlétisme à l’école, et cela l’avait offensé, au point qu’il n’avait pas été capable de me pardonner. Me tournant vers moi, il me dit : « Pouvez-vous me pardonner, pouvez-vous prier pour moi ?  » Je me levai et commençai à prier : ‘Apa-ge, Apa-ge’ (Père, Père) et je n’allai pas plus loin. Le toit me parut se soulever de dessus le bâtiment et l’Esprit de Dieu descendit du ciel dans une puissante avalanche de puissance se déversant sur nous.

Je tombai sur le côté de Kim et priai comme je n’avais jamais prié auparavant. Mon dernier regard furtif sur l’audience reste photographiée de façon indélébile dans mon esprit. Certains se couchèrent de tout leur long sur le sol, des centaines se levèrent sur leurs pieds avec les bras déployés dans la direction du ciel. On s’oublia mutuellement. Chacun fut face à face avec Dieu. Je peux encore entendre ce bruit terrible de centaines d’hommes suppliant Dieu de leur laisser la vie et pour obtenir miséricorde. Le cri parcourut toute la ville au point que les païens furent dans la consternation. »

« Aussi tôt que nous fûmes capables, nous, les missionnaires, nous réunîmes à la plate-forme et nous consultâmes : ‘Qu’est-ce que nous allons faire ? Si nous les laissons continuer comme cela, certains vont devenir fous.’ Pourtant, nous n’osions pas interférer. Nous avions prié Dieu pour une effusion de Son Esprit sur les gens et elle était venue. Je sais maintenant que lorsque l’Esprit de Dieu descend sur des âmes coupables, il y aura des confessions, et aucune puissance sur la terre ne peut arrêter cela. Les chrétiens retournèrent dans leurs maisons à la campagne emmenant le feu de la Pentecôte avec eux. Partout on racontait la même histoire, le même Esprit avançait dans son embrasement et se répandait jusqu’à ce que pratiquement toutes les églises, non seulement en Corée du Nord, mais aussi à travers la péninsule entière aient reçu leur part de bénédiction. A Pyongyang, des réunions spéciales étaient tenues dans les différentes églises pendant plus d’un mois. Même les écoles durent mettre de côté des leçons pendant plusieurs jours lorsque les enfants pleuraient ensemble sur les mauvaises actions. »

Engranger la Moisson

 » Le zèle brûlant de faire connaître les mérites du Sauveur fut un signe spécial de l’Eglise à la Pentecôte. Ceci n’était pas moins vrai de l’Eglise de Corée. Il fut dit que les païens se plaignaient de ce qu’ils ne pouvaient pas supporter la persécution des chrétiens. Ils étaient en train de proclamer encore plus fort le Sauveur. Certains déclaraient qu’ils durent vendre pour s’installer dans un quelconque district où il n’y avait pas de chrétiens, afin d’obtenir le repos.  »  » Des ivrognes, des joueurs de cartes, des adultères, des meurtriers, des voleurs, des propres-justes, des confucianistes et d’autres avaient été transformés en hommes nouveaux en Christ. En cinq années de croissance rapide, 1906-1910, le gain net pour toutes les églises de Corée était de 79 221 âmes, ce qui était plus que le nombre total de membres au Japon après un demi-siècle d’effort du protestantisme, ou deux fois le nombre de protestants en Chine dans les quatre-vingt premières années de travail missionnaire. Avant la fin de l’année 1912, il y avait approximativement 300 000 membres dans l’Eglise de Corée pour une population totale de 12 millions. »

Les débuts du mouvement de Pentecôte en France

Rapporté par André Nicolle et publié dans le journal Viens et Vois, voici le récit de Douglas Scott concernant les début du mouvement de Pentecôte en France.

Plusieurs frères m’ayant demandé de donner le récit du commencement du Réveil de Pentecôte depuis la Normandie jusqu’au Midi de la France et en Algérie, après beaucoup d’hésitations et de prières, j’arrive enfin à prendre ma plume pour le faire. Nous rendons grâces à Dieu pour tout ce qui a été fait parce que c’est l’Esprit-Saint qui a tout accompli.
Notre appel

Notre appel fut vraiment un appel surnaturel. Nous avions devant nous deux portes qui semblaient être ouvertes : la France et l’Afrique. L’appel pour la France est venu parce que M. BURTON, missionnaire-pionnier du Congo, me dit d’aller au Havre en 1927, pour me perfectionner dans la langue française. C’est là que je rencontrai l’œuvre évangélique en France pour la première fois.

Mademoiselle BIOLLEY, chrétienne ardente et convaincue, m’avait proposé de venir passer quelques temps au Havre avant de partir plus tard pour l’Afrique. Nous priâmes donc en demandant au Seigneur de nous montrer clairement notre chemin et acquîmes la conviction que c’était vers la France que Dieu nous dirigeait. Mais Dieu, dans sa bonté, confirma son appel par un message en langue, interprété par M. HOWARD CARTER qui était, en ce temps, le Principal de l’Ecole Biblique des Assemblées de Dieu à Londres. L’Esprit-Saint nous disait : « Passer par la porte qui est devant vous et, plus tard, je vous ouvrirai la seconde porte ». Nous remercions le Seigneur pour cette confirmation scripturaire et biblique.

Mais voilà qu’un Professeur de l’Université de Cambridge se leva de la salle pour donner une deuxième confirmation : « je viens d’entendre un jeune homme (c’était moi) qui a parlé en arabe littéraire, j’ai contrôlé l’interprétation, qui ne fut pas une traduction mot à mot, mais une interprétation de la pensée qui était exprimée dans le parler en langue ». Forts de cette confirmation de la part du Seigneur, nous débarquions au Havre le 1er janvier 1930.

Dieu avait déjà préparé le terrain par la prière ardente de chrétiens qui avaient demandé un réveil spirituel pour la Normandie et la Bretagne depuis bien des années. A la toute première réunion, Dieu guérit un gazé de guerre. Au fond de la salle, se trouvait un cheminot qui, ayant vu le miracle, alla en parler au dépôt de chemin de fer. Un deuxième miracle, également instantané, fut signalé, celui d’une femme percluse qui reçut immédiatement la délivrance de l’usage de tous ses membres. Elle put rentrer à pieds chez elle.

Nous n’avons jamais fait de propagande par prospectus dans la ville du Havre, car la manifestation de la puissance de Dieu pour guérir les malades était tellement grande que les guérisseurs perdaient tous leurs clients. Nous ne connaissions que très peu la langue française, mais l’Esprit-Saint faisait son œuvre et bientôt nous eûmes la joie de voir des conversions sincères, des personnes se préparer au baptême d’eau, et aussitôt après, recevoir le don du Saint Esprit.

Il y eut des guérisons remarquables, telle que la délivrance d’une jeune fille possédée d’un esprit de surdité, mutisme, folie et épilepsie. Une autre, qui avait jusqu’à 28 crises par jour, fut également libérée de ce démon par le Seigneur.

Que dirons-nous des sourds, des paralytiques, et bien d’autres infirmes qui trouvèrent auprès du Seigneur la délivrance totale ? Des cancers, des tumeurs et des excroissances de chair de toutes espèces ont été détruites devant nos yeux. Une dame mourant d’un cancer en 1930 était toujours en vie en 1960 lors de notre dernière visite au Havre. Que Dieu en soit béni !

C’est pendant ce réveil que notre frère M. GALLICE, reçut un puissant baptême du Saint-Esprit avec des dons spirituels nécessaires pour son futur ministère et ce fut entre ses mains que nous confiâmes cette nouvelle œuvre lors de notre départ vers la fin de l’année.

En mission en Picardie

Après avoir remis l’œuvre du Havre entre les mains de notre frère M.GALLICE, Dieu nous dirigea vers la Picardie où nous eûmes une première mission dans l’Assemblée baptiste de Chauny où Dieu bénit richement malgré l’opposition très forte de jeunes gens envoyés pour déranger les réunions. Seule une chute de neige à la fin de la dernière réunion nous évita une vraie bagarre.

De là, certainement dirigés par l’Esprit-Saint, nous allâmes vers la ville de Fère ou notre frère Pierre NICOLLE était pasteur. Les débuts furent durs car on avait prévenu notre frère contre la Pentecôte (comme il l’a dit dans son livre) et ce fut une grâce que le Seigneur accorda à notre sœur, Mme NICOLLE, le baptême du Saint Esprit. Cela nous donna le courage de continuer la mission.

Quand nous avons vu sur le bureau de notre frère, M. NICOLLE, sa Bible toujours ouverte aux chapitres 12,13 et 14 de la première épître de Paul aux Corinthiens, le sachant vraiment attaché à la Parole, nous avons remercié le Seigneur pour une victoire que nous sentions venir. C’est dans cette petite mission que Dieu a mis sa main sur toute la famille NICOLLE, André et Marc reçurent, de la part du Seigneur, le baptême du Saint-Esprit et, en même temps, les dons des langues, d’interprétation et de prophétie. Dans la même mission, Dieu toucha la famille GUILLAUME qui, plus tard, nous ouvrit la porte pour la ville de Liévin, première assemblée dans le bassin minier du Nord.

Quelques temps plus tard, nous fûmes invités à faire une courte mission à Saint-Quentin. Gloire à Dieu dans cette période, le frère Pierre NICOLLE fut baptisé du Saint-Esprit. Ce fut à ce moment-là que Dieu choisit l’homme qui devait être le pilier de son œuvre en Normandie. Sa connaissance de la Parole de Dieu, son esprit organisateur et sa pensée toujours claire et lucide ont permis l’affermissement de la petite œuvre de Rouen qui est devenue, sous sa direction, le centre du réveil pour la Normandie.
En Normandie

Lorsque, plus tard, je fis part aux amis du Havre de mon désir d’aller évangéliser la ville de Rouen, ils me firent comprendre toutes les difficultés que nous allions rencontrer dans cette ville aux « cent clochers ».

Nous avions distribué 2000 prospectus dans les rues de la ville et seulement quelques personnes vinrent aux premières réunions. Mais le Seigneur, en guérissant les malades, en délivrant les possédés, nous permit de voir la petite salle, rue Saint-Nicolas, se remplir. Nous avions au moins 5 évangélistes pour nous aider. Nous portâmes nos efforts dans le centre, à Dernétal et à Sotteville, avec André NICOLLE, Arthur MARET, Ove FALG, Mme SCOTT et moi-même. C’est grâce à la foi et à la bonté d’un foyer chrétien qui nous avons pu tenir avec nos ressources excessivement limitées. Elle nous a nourris pour une somme très modique et Dieu a richement béni matériellement notre sœur et son mari après ce grand acte de foi.

Nous avions des appels pressants de Suisse, de Privas et de Nîmes, et c’est vraiment dans le plan de Dieu que nous avons fait appel à notre frère, Monsieur Pierre NICOLLE, pour prendre en main ce petit commencement de réveil. Mais Dieu n’a-t-il pas dit : « Ne méprisez pas les petits commencements », et c’est grâce aux réussites de nos missions à Privas et dans le Midi de la France que nous avons pu aider matériellement cette œuvre – aide qui nous a été remboursée complètement quelques temps plus tard. D’autres plumes plus capables que la mienne ont déjà parlé de ce beau réveil des années 1932, 1933 et 1934 dans la région rouennaise.

Dieu nous permit d’y retourner et, grâce au pasteur anglican de la ville qui, après un entretien assez amical, accepta de mettre à notre disposition l’église anglicane pour une mission, nous pûmes vraiment prendre pied dans la ville, car on ne nous considérait plus comme des aventuriers, mais comme un Mouvement Religieux avec des appuis solides.

Dans le Nord de la France

Entre temps, nous avions eu une mission dans la ville de Liévin. Durant cette mission, il y eut des signes, des prodiges et des miracles. C’est de là que notre frère Arthur MARET partit pour Calais poser les jalons de l’assemblée de Dieu dans cette ville et, un peu plus tard, dans la ville de Lille où il resta assez longtemps.

De ses combats, de ses difficultés, de ses victoires, nous ne pouvons pas vous parler avec une grande connaissance, mais, certes, l’appui moral du pasteur Nick de Lille, bien connu pour sa haute spiritualité et sa générosité, a été pour nous une grande aide pour l’établissement de notre œuvre.

Avant ce temps, nous eûmes une petite mission dans la ville de Roubaix qui nous permit de prendre contact avec la Belgique qui reçut le message de la Pentecôte. Huit frères et sœurs chrétiens, appartenant à l’Eglise missionnaire belge, vinrent à Roubaix. Tous furent guéris et, lorsque plus tard, le pasteur de Jemmappes nous invita pour une réunion d’évangélisation, Dieu bénit si richement le réveil de Pâturages, que le Borinage tout entier fut préparé et plus tard réalisé par une puissance exceptionnelle et une manifestation de l’Esprit Saint.
Dans les églises réformées

Le Frère DELATTRE, de Privas, nous invita pour une mission de longue durée (3 semaines). Tout le monde lui disait : « Après quatre jours, il n’y aura plus personne ». Ces gens ne connaissaient pas le mouvement du Saint-Esprit. Après deux semaines de réunions, la foule au dehors était plus nombreuse que l’assistance dans la petite chapelle. Avec le consentement du Consistoire, le grand temple fut ouvert et c’est là, avec le temple plein à craquer, que la mission se termina.

Dans cette mission, plusieurs pasteurs de l’Eglise Réformée furent baptisés du Saint-Esprit, avec le sceau du parler en langues. Et ce fut dans ce presbytère du temple du village de Saint-Albon, d’Ardèche, que nous avons pu mettre au point et mettre en vente le premier numéro de « Viens et Vois ». Des pasteurs réformés firent les corrections de notre texte et c’est Mme SCOTT qui tapa à la machine le premier numéro – travail bien long mais combien utile.

M. DELATTRE nous donna le nom de son imprimeur auquel il nous présenta et c’est ainsi que notre journal a vu le jour. Nous fûmes bien heureux de trouver un rédacteur et un administrateur en la personne d’un frère de France.

Lorsque nous descendîmes vers la capitale protestante de Nîmes, il y eut une forte opposition, bien que nous fûmes introduits par le pasteur Bernard DE PERROT avec l’appui d’un chrétien bien connu dans la ville, M. Louis FOUCHAUD.

Le journal « Le Matin vient » fit paraître un article à notre attention appelé « casse-cou », où nous étions présentés comme une « vague infernale », mais les Nîmois vinrent voir. Nous étions si nombreux que le 1er mai 1932, le grand temple était pris d’assaut par les gens venus de près e de loin pour voir ce que Dieu faisait. Pendant cette mission, nous eûmes le privilège de nous entretenir avec le corps pastoral du Midi, ce qui nous aida beaucoup dans nos contacts avec l’Eglise protestante durant tout notre ministère.

En Suisse

Peut-être faut-il parler en même temps de la mission La Chaux-de-Fonds, en Suisse, qui commença dans le théâtre et qui se termina dans le plus grand temple de la ville, archi-comble. C’est dans cette mission que nous avons pris contact avec le frère M. THOMAS-BRES et sa compagne, et ce fut certainement dans le plan de Dieu, car plus tard, il vint en France du ministère que Dieu lui accorda, celui de docteur.

Lorsque je vis un pasteur, au fond de la salle Croix-Bleue, contrôler dans sa Bible tous les textes que je citais pour le baptême du Saint-Esprit, je compris que Dieu avait son homme et, plus tard, lorsque le frère M.THOMAS-BRES – car c’était lui – fut visité par le Seigneur, ainsi que sa compagne, par un puissant baptême de l’Esprit-Saint, nous bénissions le Seigneur à l’avance pour la colonne que Dieu allait ajouter à son Eglise en France.

Dans le Midi

Les frères nous ont demandé de donner quelques détails du commencement du Réveil dans le Midi de la France, qui a débuté dans la ville de Marseille. Nous n’avions aucun soutien financier. Nous distribuâmes 100 000 prospectus et 25 personnes vinrent à la première réunion. Il fallut beaucoup de courage pour tenir. Mais, bientôt, Dieu nous donna une salle en plein centre de la ville et il y eut des guérisons miraculeuses. Parmi tant d’autres, Mme BASSOT, guérie d’un cancer, Mlle GIBERTI (plus tard Mme ALLIONE), guérie de cavernes dans les deux poumons, de plusieurs paralytiques, des sourds, voire même des aveugles ont été délivrés.

Lorsqu’une sœur, habitant la ville, bien connue dans les milieux religieux, nous dit : « Mon pauvre Monsieur, qu’est ce que vous allez faire avec ces trente personnes dans vos réunions ? », par la foi, je lui répondis : « Dans quelques temps, il y en aura trois cents ». Ce fut une parole prophétique.

Le jour de la Pentecôte, en 1930, dans une journée de prière et de jeûne, au Havre, Dieu nous avait dit : « Dans toutes les villes de ce pays où vous annoncerez le plein Evangile, je confirmerai ma Parole non seulement avec des guérisons mais aussi avec des miracles ». C’est comme cela que je puis affirmer ce qui devint une réalité peu de temps après. C’est cette même sœur qui s’est portée garant lorsque nous sommes allés demander la location de la salle, rue Louis-Astruc. On n’aurait jamais donné une salle si importante et bien placée à un pauvre évangéliste anglais itinérant. Le jour de Pâques 1935, Dieu nous donna de voir 45 frères et sœurs prendre le baptême dans cette salle, et à travers les années, ces colonnes que Dieu nous a données ont été les colonnes dans cette Assemblée de Marseille qui a été si souvent secouée par de rudes tempêtes.

La plupart de ces 45 ont reçu tout de suite le baptême du Saint-Esprit et, comme dans le ville d’Ephèse, ont été de solides fondements dans l’œuvre.

A un certain moment, nous étions 6 à travailler dans l’œuvre de Marseille qui est devenue, pour le Midi, le centre du réveil de la Pentecôte. De là, nous avons pu évangéliser et ouvrir, de Marseille, avec l’aide de plusieurs évangélistes, les villes de Nîmes, Alès, Cavaillon, Salon-de-Provence, Aix-en-Provence, Avignon et Toulon, nous appuyant toujours sur le Seigneur qui confirmait sa Parole selon la promesse énoncée dans le chapitre 16 de l’Evangile de Marc : « En mon Nom, ils chasseront les démons, ils imposeront les mains aux malades et les malades seront guéris ».

Nous voyons, dans les Actes des Apôtres, comment l’Evangile intégral a été annoncé dans presque toutes les grandes villes de l’Asie Mineure, la Grèce et finalement Rome, et aussi comment le Saint-Esprit a donné à l’apôtre Paul, non seulement les dons spirituels pour son œuvre de pionnier et missionnaire, mais aussi comment Il l’a conduit dans l’établissement des Assemblées, surtout dans les grandes villes et le long des grandes lignes de communication : Antioche, Ephèse, Corinthe, Salonique, etc. Le Saint-Esprit nous a conduits dans cette méthode de travail.

En 1931, par la grâce de Dieu, nous avions déjà établi une œuvre dans la ville de Lyon que nous avons commencée dans un cinéma appelé « Eden », derrière la gare, dans le cours Suchet. Un journaliste, dans un tout petit article, ironisa sur nos efforts de planter un nouvel Eden dans les cœurs dans un pareil endroit. Mais, après un certain temps, une petite assemblée, que nous pûmes laisser entre les mains du frère Oscar GUILLAUME, était formée. Pendant que nous étions à Marseille, nous avons pu parler à deux pasteurs différents de la ville de Nice, tous les deux ayant en charge d’une Eglise réformée dans cette ville. Le pasteur PERRET-MAGNUS nous a affirmé que ce serait impossible de faire une œuvre dans cette ville presque entièrement consacrée aux plaisirs. Mais le pasteur DELATTRE avait prié depuis longtemps pour que soit établie une œuvre évangélique et il nous a accompagnés dans les quelques-unes de nos premières réunions. Lorsqu’il a vu la foule venir, les uns guéris, les autres délivrés et beaucoup convertis, dans sa prière, il dit au Seigneur : « Tu peux maintenant laisser ton serviteur partir en paix, car mes yeux ont vu Ton Salut ». J’attribue le succès presque immédiat à l’œuvre de Pentecôte dans cette ville aux prières de ce fidèle serviteur de Dieu.

En même temps, nous avons pu ouvrir les villes de Fréjus, Grasse, Antibes et Menton. Malgré les difficultés survenues par la déclaration de la 2ème guerre mondiale, ces œuvres ont tenu par le ministère des frères.

Puisqu’on nous demande seulement de donner le compte rendu du commencement de l’œuvre de Pentecôte en France, nous ne parlerons pas de la chaîne des assemblées que Dieu a permis que nous ouvrions depuis Montpellier jusqu’à Bordeaux en passant par Sète, Béziers, Narbonne, Carcassonne, Montauban et Agen. Avec le grand mouvement du Saint-Esprit dans la ville de Perpignan, la partie sud-ouest de la France a été vraiment touchée par le Saint-Esprit.

Sous la conduite du frère Marcel ROUX, l’œuvre de Toulouse est devenue une des plus grandes œuvres de Pentecôte dans toute la France.

Si nous sommes venus en France en 1930, conduits par une révélation surnaturelle du Saint-Esprit, nous sommes aussi partis par une révélation semblable. Dans la deuxième révélation, ce que Dieu a dit dans la première a été confirmé et réalisé. C’était dans l’assemblée de Cannes, au culte du dimanche matin. Dieu a donné à une sœur une prophétie nous concernant. Ce fût en mars 1939 et là, Dieu nous disait de partir de suite pour le pays dont il nous avait parlé car si nous restions, notre liberté de mouvement serait limitée et arrêtée par un événement qui devait bientôt arriver. C’est grâce à cette révélation que nous sommes partis pour le Congo où Dieu nous a donné de voir 7 années de mission vraiment bénies et presque apostoliques.

En Afrique du Nord

Dieu nous avait déjà permis d’évangéliser quelques villes en Algérie en 1933 et en 1934, et nous avions pu voir, par une mission dans la ville de Relizane, quoique dans le temple protestant, les immenses possibilités d’un ministère de délivrance dans l’Afrique du Nord. Dans cette mission, nous avions prié pour environ 160 personnes dans les 4 jours, nous avions pu constater 39 guérisons presque instantanées parmi lesquelles un jeune garçon paralytique et un autre sourd-muet ainsi qu’une femme aveugle.

Nous avions alors promis à Dieu d’y retourner plus tard pour établir une œuvre de Pentecôte.

Ce fut lors de la mission de Perpignan que Mlle CARLIER, qui nous a ouvert sa maison à Alger, nous a remis en mémoire cette question de l’Afrique du Nord. Quelques temps après, Mme SCOTT a eu en vision la confirmation de l’appel lorsqu’elle a vu devant ses yeux une banderole avec ces paroles écrites : « Les assemblées de Dieu en Afrique du Nord ».

Notre frère GAILLARD avait réussi un appel pour l’Algérie, et devant Dieu, nous avons décidé d’y aller ensemble. Mais il était libre de son œuvre à Grenoble avant que je ne fus de la mienne à Bordeaux. Lorsque nous sommes arrivés quelques temps après lui, nous avons trouvé de petits groupes réunis dans quelques salles de café de la ville d’Alger. C’est donc lui qui a fait la première brèche dans la ville blanche. Une fois de plus, la bonne nouvelle a été confirmée par des guérisons et de vrais miracles qui ont conduit des conversions profondes souvent instantanées et véritables. Il y avait une femme arabe dont la délivrance a provoqué le premier mouvement dans le quartier de la Casbah. Elle était malade depuis 30 ans et avait vu tous les médecins, les spécialistes d’Alger dont les facultés de médecine étaient renommées, et aussi les spécialistes de Paris. Malgré ses atroces souffrances, ils n’ont pas pu vraiment discerner la racine de ses maux.

Comme beaucoup de musulmans, elle est allée consulter une voyante et celle-ci, comme la pythonisse du chapitre 16 des Actes des Apôtres, lui a dit pour une fois la vérité. Ce fut deux ans avant notre arrivée, la voyante lui a dit : « Tu seras guérie ; un vieux monsieur et sa femme viendront, ils imposeront les mains aux malades et tu seras parmi ceux qui recevront la guérison ». Cette femme se trouva donc dans une de nos réunions et le vieux monsieur et sa femme y étaient aussi. Lorsque nous sommes allés vers elle pour prier, Dieu nous a donné de discerner un esprit de maladie que nous avons chassé et le démon, en partant, a poussé un si grand cri, presque un hurlement, que la réunion en a été quelque peu déroutée. Mais la délivrance était là et bien des musulmans ont été touchés par ce témoignage.

Avec le frère GAILLARD, nous avons travaillé pendant plusieurs mois. Après cela, il est parti vers l’ouest, à Oran, et nous sommes partis vers l’est à Constantine. A Oran, il a trouvé un terrain comme celui du Havre, préparé par les prières des chrétiens pendant 20 et lorsqu’un terrain est préparé ainsi, les sillons sont là et la semence n’a qu’à tomber et produire des fruits. Nous nous sommes réjouis avec lui de cet immense travail que d’autres ont continué par la suite.

En ce qui concerne l’Afrique du Nord, nous sommes censés reconnaître dans sa pré-connaissance, a vu le moment de l’exode de presque tous les européens de là-bas et Il leur a donné une occasion de salut pendant qu’il faisait encore jour. La nuit est venue, l’œuvre n’est guère possible. Mais nos assemblées en France ont été enrichies par les âmes que Dieu a touchées pendant les 10 ans de mission en terre africaine.

Par la grâce de Dieu, nous avons pu faire l’œuvre de pionniers dans les villes missionnaires et le Seigneur a suscité des vocations pour continuer. Dans notre mouvement, nous avons maintenant bien des pasteurs qualifiés, quelques évangélistes, quelques docteurs.

En ce qui nous concerne, en 1955, Dieu nous a révélé ce qui allait arriver en Afrique du Nord et nous avons laissé ce champ à d’autres pour retourner en France où Dieu nous a encore bénis.

D. et C. SCOTT.

George Jeffreys, un homme de Dieu

Évangéliste de renom, George Jeffreys fut un des grands leaders du mouvement de Pentecôte. Il se convertit pendant le réveil du Pays de Galles (1904-1905). Dès sa conversion, il est actif dans son groupe de jeunesse et participe régulièrement aux réunions d’appel en plein air où il rend son témoignage. En 1912, il est baptisé du Saint-Esprit quand son pasteur lui impose les mains lors d’une retraite en son église congrégationaliste de Maesteg.

En 1915, il est pasteur en Irlande. Reconnaissant en lui des dons d’évangéliste, ses collègues le lancent dans son extraordinaire carrière de revivaliste. Son message est simple. C’est celui du « Plein Evangile » ou de « L’Evangile aux quatre angles » : Jésus sauve ! Jésus guérit ! Jésus baptise du Saint-Esprit ! Jésus revient !

Le Principal Jeffreys, tout comme ses pères du Réveil, insiste sur le devoir du converti baptisé d’eau de rechercher le baptême dans le Saint-Esprit et « d’aspirer aux dons, aux charismes spirituels », comme aussi aux manifestations du « fruit de l’Esprit ». Il prêche avec sérieux et joie « le retour glorieux du Christ » et l’Evangile de son Règne qui vient.

Dieu honore la fidélité de vie et d’enseignement de ce serviteur auquel Il a accordé des dons remarquables. En 1915, il fonde la première Église de Pentecôte Elim en Irlande. Beaucoup d’autres églises seront implantées par la suite au Royaume-Unis.

Des foules de plus en plus nombreuses se rassemblent partout en Grande-Bretagne pour l’entendre et demander la prière. La presse nationale relate ces rencontres extraordinaires où des gens de toutes conditions se convertissent par centaines ; où des malades, des infirmes, des incurables sont guéris. En 1926, le très vaste et fameux Royal Albert-Hall de Londres est bondé de gens qui veulent participer à ces rencontres de foi, de joie, d’action spirituelle.

En 1962, Reinhard Bonnke, de passage à Londres, tombe « accidentellement » sur la maison de Jeffreys qui l’invite à boire le thé. Le vieil évangéliste lui impose les mains pour le ministère que Bonnke, 22 ans, s’apprête à démarrer en Afrique du Sud. Le 26 janvier 1962, George Jeffreys s’éteint chez lui.

Smith Wigglesworth le « phénomène pentecôtiste »

Smith Wigglesworth fut sans doute l’un des hommes les plus oints de Dieu qui ait vécu à une époque récente. Il fut connu sous le nom d’Apôtre de la Foi, et si quelqu’un méritait d’être décrit comme étant « rempli de foi et du Saint-Esprit », c’était bien lui. Il vécut et marcha continuellement dans le présence de Dieu. Et les miracles qui accompagnaient son ministère étaient du genre de ceux que l’on a vus rarement depuis les jours des apôtres. Des gens nés aveugles et sourds, des estropiés – tordus et déformés par la maladie, d’autres au seuil de la mort rongés par le cancer ou toutes sortes de maladie- tous furent guéris par la puissance formidable de Dieu. Même des morts furent ressuscités.

Né en 1859 dans la pauvreté, Smith Wigglesworth fut converti par les Méthodistes à l’âge de huit ans. Dès cette époque, il désirait ardemment Dieu et avait la passion des âmes. Il était dans le chœur de l’église Épiscopale locale. « Quand la plupart des garçons dans le chœur avaient douze ans, ils durent recevoir la confirmation par l’évêque. Je n’avais pas douze ans, mais entre neuf et dix ans, quand l’évêque mit ses mains sur moi. Je me rappelle que lorsqu’il m’imposa les mains, j’eus une expérience semblable à celle que j’allais avoir quarante années plus tard quand je fus baptisé du Saint-Esprit. Mon corps entier fut rempli de la conscience de la présence de Dieu, une conscience qui resta en moi pendant des jours. Après la cérémonie de confirmation, tous les autres garçons juraient et se disputaient et je me suis demandé ce qui avait fait la différence entre eux et moi. » (Stanley Frodsham, Smith Wigglesworth, Apôtre de la Foi, page 13 – la plupart des citations suivantes sont aussi extraites de cet excellent livre).

Plus tard, Wigglesworth fut entièrement immergé dans l’eau par les Baptistes. Mais veuillez noter que toutes ses premières années de ministère et sa recherche de Dieu sont venues bien avant le réveil d’ ‘Azusa Street’ et le premier mouvement Pentecôtiste. Smith avait une faim de Dieu et il expérimenta beaucoup de percées dans de nouveaux niveaux d’onction bien avant même qu’il eut expérimenté le Baptême du Saint-Esprit et parlé en langues. Il était déjà renommé pour son ministère de guérison et avait vu Dieu agir puissamment, bien avant même que l’on parle de la nouvelle expérience de la Pentecôte. À la différence de nous aujourd’hui, qui commençons essentiellement par le Baptême dans l’Esprit comme notre première réelle onction, pour Smith, c’était le point culminant de longues années de recherche et de faim de Dieu, et ainsi c’était beaucoup plus proche d’un réel « revêtement de puissance d’en-haut » du Nouveau Testament.

Smith Wigglesworth déclara : « J’ai eu l’enseignement biblique de base parmi les Frères du Plymouth. J’ai marché au pas sous le sang et la bannière de feu de l’Armée du Salut, apprenant à gagner des âmes en plein air. J’ai reçu la deuxième bénédiction de sanctification et un cœur purifié dans l’enseignement de Reader Harris et la Ligue Pentecôtiste. J’ai réclamé le don de l’Esprit Saint par la foi en attendant dix jours devant le seigneur. Mais c’est à Sunderland-, en 1907, que je me suis mis à genoux devant Dieu et ai expérimenté Actes 2:4 … » (Page 119). Il décrivit cette expérience comme suit :  » Elle [Madame Boddy, la femme d’un ministre] a mis ses mains sur moi et a ensuite dû sortir de la pièce. Le feu est tombé. Cela a été un temps merveilleux alors que j’étais là seul avec Dieu. Il m’a baigné dans la puissance. J’ai eu la conscience d’être purifié par le sang précieux et je me suis écrié : ‘Propre! Propre! Propre! ‘ J’ai été rempli de la joie de la conscience de la purification. J’ai reçu une vision dans laquelle j’ai vu le seigneur Jésus-Christ. J’ai contemplé la croix vide et je L’ai vu glorifié à la droite de Dieu le Père. Je ne pouvais plus parler en anglais, mais j’ai commencé à Le louer dans d’autres langues selon que l’Esprit de Dieu m’inspirait les mots. J’ai su alors, bien que j’aie reçu des onctions précédemment, que maintenant, enfin, j’avais reçu le réel Baptême dans le Saint-Esprit comme ils l’ont reçu le jour de la Pentecôte. « (Page 44).

Après cette expérience, rien ne pouvait arrêter Smith Wigglesworth. Il était une flamme pour Dieu et le feu tombait partout où il allait. Il dit : « Je crois que les ministres de Dieu doivent être les flammes de feu. Rien de moins que des flammes. Rien de moins que des instruments puissants, avec des messages ardents, avec des cœurs pleins d’amour. Ils doivent avoir une PROFONDEUR DE CONSÉCRATION, dans laquelle Dieu a pris la pleine charge du corps et il existe seulement dans le but de manifester la Gloire de Dieu. Un Baptême dans la mort dans laquelle la personne est purifiée et stimulée… » Il posséda certainement une audace, une hardiesse dont l’équivalent a rarement été vu dans la Chrétienté des temps modernes. Ce n’était pas rare pour lui d’annoncer à ses réunions : « Chaque sermon que Christ a prêché était introduit par un miracle spécifique. Nous allons suivre Son exemple. La première personne dans ce grand auditoire qui se lèvera, quelle que soit sa maladie, je prierai pour cette dernière et Dieu le ou la délivrera. » Et la première personne à se lever, même si c’était l’estropié le plus déformé, était guérie!

A une autre occasion typique, un homme s’avança pour la prière à cause d’une douleur à l’estomac et, en commandant à la douleur de partir, Wigglesworth donna un coup de poing à l’homme dans l’estomac si fort qu’il fut envoyé au milieu de la pièce (complètement guéri)! Ce genre de choses arriva plus d’une fois. Wigglesworth croyait qu’il fallait COMMANDER au malade d’être guéri au nom de Jésus. Sa foi était une foi sainte et agressive. C’était un homme « violent », prenant position contre le diable par la force. Et pourtant c’était aussi un homme de grande compassion -, ainsi que de grande autorité. Le diable le savait certainement quand Smith Wigglesworth arriva en ville!

Un certain nombre de gens furent aussi littéralement ressuscités des morts sous le ministère de Smith. Voici son propre compte-rendu d’une de ces occasions : « Mon ami a dit: ‘Elle est morte.’ Il était effrayé. Je n’ai jamais vu un homme aussi effrayé dans ma vie. ‘Que ferai-je?’ a-t-il demandé. Il se peut que vous pensiez que ce que j’ai fait était absurde, mais je me suis étendu sur le lit et l’en ai retirée. Je l’ai portée à travers la chambre, l’ai mise debout contre le mur en la tenant, alors qu’elle était absolument morte. J’ai examiné son visage et j’ai dit: ‘ Au nom de Jésus je chasse cette mort. ‘ Du haut de sa tête jusqu’à ses pieds, son corps tout entier a commencé à trembler. ‘ Au nom de Jésus, je commande que vous marchiez, ‘ ai-je dit. J’ai répété: ‘ Au nom de Jésus, au nom de Jésus, marchez! ‘ Et elle a marché. » (Page 59). Non seulement cette femme a t-elle été ressuscitée des morts, mais elle a été immédiatement guérie d’une maladie épouvantable aussi. Elle a commencé à témoigner aux gens de son expérience de mort et de sa restauration. Il a été enregistré que Smith Wigglesworth a ressuscité des morts 23 personnes en tout, au cours des années de son ministère.

Une fois, alors que Smith attendait à un arrêt d’autobus, une femme avait des difficultés à obtenir de son petit chien, qui la suivait, qu’il aille à la maison. D’abord elle essaya de le flagorner et de lui demander gentiment de rentrer à la maison. Mais après avoir essayé cela en vain, la femme tapa soudainement des pieds et dit sévèrement : Rentre à la maison immédiatement! ‘ Le chien partit immédiatement à la maison, en prenant les jambes à son cou. ‘C’est ainsi que vous devez traiter le diable ‘, dit Wigglesworth, assez fort pour que tous ceux qui attendaient à l’arrêt d’autobus pussent entendre. Et c’était son attitude envers le diable, à chaque moment de chaque jour nouveau. Il voyagea littéralement à travers le monde entier dans les années 1920 et 1930 et des milliers furent sauvés et guéris partout où il allait. Souvent il arrivait dans un endroit presqu’inconnu sans s’être annoncé, mais en quelques jours il y avait des milliers qui se pressaient pour l’entendre, la puissance de Dieu qui se manifestait à ses réunions était si forte. Dieu était vraiment glorifié partout il allait.

C’était un homme qui marcha et vécut dans la présence même de Dieu. Et pourtant, par beaucoup d’aspects, c’était un homme très naturel, terre-à-terre. Et il n’avait pas peur non plus de déclarer des réprimandes sévères et imponctues. Son but était d’être dans une communion constante et intacte avec le Père. Il avait passé des heures et des jours à chercher ardemment Dieu dans ses premières années, mais plus tard, « Bien que sa vie ait été une combinaison de prière incessante et de louange, et chacun de ses mots et son œuvre, un acte d’adoration, il ne lui fut pas donné d’être dans des périodes prolongées de jeûne et prière. » (Page 122). Au lieu de cela, il avait appris le secret d’être dans la communion continue et intime avec Dieu (parfois en se réfugiant calmement en lui-même à cette fin), même quand il se trouvait noyé parmi une foule de gens. Il marchait par la foi et était « dans l’Esprit » à tout moment. Ce fut le secret essentiel de son succès. Il dit : « Il y a deux aspects à ce Baptême : le premier est que vous possédez l’Esprit; le deuxième est que l’Esprit vous possède. » (Voir ‘The Life of Smith Wigglesworth’ (la Vie de Smith Wigglesworth) par Jack Hywel-Davies). Il avait évalué le coût et tout était à Dieu. C’était un homme qui comprit vraiment l’AUTORITÉ DANS LA PIETE et Y MARCHA par la foi. Il dit :  » ‘Être rempli de l’Esprit,’ c’est-à-dire, être FOURRÉ de l’Esprit, si rempli qu’il ne restera aucune place pour autre chose. » Ce fut de cette façon qu’il vécut. Plein d’audace, plein de hardiesse, « rempli de foi et du Saint-Esprit. »

A une occasion, il se rappela : « Je voyageais à Cardiff au Sud du Pays de galles. J’avais passé beaucoup de temps dans la prière durant le voyage. Le compartiment était rempli de gens que je savais non sauvés, mais comme il y avait tant de discussions et de plaisanteries, je ne pus pas placer un seul mot pour mon Maître. Comme le train s’approchait de la station, je pensai que je me laverais les mains … et comme je retournais dans le compartiment, un homme bondit et dit : ‘Monsieur, vous me convainquez de péché’ et il se jeta à genoux séance tenante. Bientôt dans le compartiment entier, les gens s’écrièrent de la même façon. Ils dirent :’Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous êtes? Vous nous convainquez tous de péché ‘… » (Stanley Frodsham, ‘Smith Wigglesworth – Apôtre de la Foi ‘, page 80). Cet épisode me rappelle beaucoup un autre évangéliste plein d’audace, direct et oint – Charles G. Finney, qui s’était trouvé dans une occasion où, après un puissant Baptême du Saint-Esprit quelques années plus tôt, même des commentaires qu’il fit au passage, percèrent les gens au cœur de la conviction de péché. Il allait devenir un des plus grands Revivalistes de tous les temps (il mourut en 1875).

Smith Wigglesworth insistait grandement sur la pureté et la sainteté, comme tous les vrais Revivalistes. Il disait : « Vous devez chaque jour élever le niveau. Vous devez renoncer à vous-mêmes pour faire des progrès avec Dieu. Vous devez refuser toute chose qui n’est pas pure et sainte. Dieu vous veut purs de cœur. Il veut que vous ayez un désir intense de sainteté… Deux choses vous feront sauter dans les promesses de Dieu aujourd’hui. L’une est la pureté et l’autre est la FOI, qui est embrasée de plus en plus PAR LA PURETÉ. » (Page 125). Cette déclaration contient ce qui est probablement la clé du succès remarquable de Smith Wigglesworth en Dieu. Et c’est évidemment une clé dont il vaut bien la peine de se souvenir pour nous-mêmes aussi. Un autre point à se rappeler consiste en ce que Smith était très conscient des dangers de l’argent et se gardait soigneusement de la possibilité de l’avidité qui pouvait pénétrer dans son cœur. Il fut vraiment au-dessus de tout reproche dans ce domaine également.

C’est ma conviction que Smith Wigglesworth a été une sorte « de signe avant-coureur » direct du genre de ministères qui sont sur le point de surgir à notre époque. Je crois que les ministères apostoliques à venir, qui seront les porteurs du vrai réveil des derniers temps, combineront la foi audacieuse, accompliront les miracles de Smith Wigglesworth avec la prédication de Charles Finney produisant de profondes convictions de péché. Et ils agiront sous une puissante onction qui combinera le meilleur de ces deux types de ministères. Combien glorieux ces jours seront! Smith Wigglesworth lui-même mourut en 1946 à l’âge très avancé de 87 ans, restant une flamme de Dieu jusqu’à la fin. Qu’il soit un exemple pour nous tous.

Smith Wigglesworth, homme de foi

Une des premières prières que j’entendis des lèvres de Smith Wigglesworth, pionnier de « vérités pentecôtistes » fut : « Seigneur, donne moi un grand cœur ». En tant que garçon, je me souviens avoir regardé à cet homme serviable mais puissant, me demandant pourquoi il voulait un cœur plus grand que celui qu’il avait déjà. Puis comme les années passaient, je perçus en lui une profonde compassion, compassion qui lui fut envoyée du ciel. Tout son service était tendu vers les besoins du peuple, premièrement pour qu’il soit rempli de la puissance de Dieu ; et ensuite que les souffrances du malade soient allégées par la foi en Jésus-Christ. Beaucoup d’entre nous se souviendront, avec nostalgie, de son ministère qui était simple et direct, stimulant l’âme plus que l’esprit, le contraire des homélies d’aujourd’hui.

Beaucoup de ses contributions précoces à l’église pentecôtiste furent faites à Bradford dans le Yorkshire, et ce fut notre grand privilège en tant que « jeunes Wigglesworth » de rencontrer un grand nombre de pionniers, leaders et missionnaires, pentecôtistes robustes qui visitaient au 70 de la Victor Road, sa demeure, et Bowland Street Mission, son église. C’était une chose si naturelle de rappeler chaque jour la mort du Seigneur avec les emblèmes, dans son salon, ou d’entendre une courte méditation suivie de la prière. Cela était sans arrêt tout au long du jour, parce qu’il vivait très près du Seigneur, et il voulait pour tous la même expérience.

Fort peu de temps après, nous commençâmes à voir des images et des photographies d’immenses réunions tenues en Nouvelle Zélande, en Afrique du Sud, en Suisse, aux U.S.A., en Scandinavie, et partout le nom de Wigglesworth devint synonyme de foi et guérison divine. « Comme une foi précieuse » devint son grand message avec le cœur « Crois seulement », comme indicatif. Nous avons connu le salut, la guérison, de puissants baptêmes dans le Saint-Esprit, et c’est une joie, des années après son départ pour la Gloire, de rencontrer des croyants du monde entier qui témoignent avoir reçu une vie nouvelle au travers de son ministère.

Des gens ont parlé de ses manières bourrues quand il s’occupait des malades, mais je discernai dans son attitude, qu’il agissait ainsi à l’égard des puissances maléfiques plutôt qu’à l’égard des corps physiques. Il détestait le mal spirituel et l’attaquait dans le nom de Jésus avec toute la véhémence de sa grande foi. Ceux qui le connaissaient intimement avaient conscience de sa profonde compassion pour le souffrant et le nécessiteux.

Comme il prêchait « une foi sans cesse grandissante » avec bénédiction, ses pensées et ses sermons atteignaient inévitablement la page imprimée et maintenant, après son décès, ses écrits raniment les différentes dénominations de la façon la plus remarquable. La simple franchise de ses interprétations de foi étant mieux accueillie que les classiques les plus sérieux. Une foi de plus c’est le ministère de l’âme qui porte son fruit.

Smith Wigglesworth n’avait pas honte de l’évangile de Christ et témoignait de sa puissance salvatrice n’importe où. Ses expériences sur terre et sur mer sont écrites ailleurs mais l’une d’elle raconte une rencontre personnelle avec cet homme si rempli d’amour. Rendant compte d’une magnifique interprétation du « Messie » de Haendel, un journaliste parlait d’un homme qui était à ce point dominé par l’émotion qu’il fit tressaillir les deux mille auditeurs avec un bruyant « alléluia ». J’étais assis près de Smith Wigglesworth et je vis la réaction sur les visages de l’auditoire. Son propre visage était radieux !

En 1934, je quittai l’Angleterre pour commencer une œuvre en Afrique Centrale. Mon Grand-Père nous accompagna au bateau et alors que notre groupe de cinq nouveaux missionnaires voyait apparaître l’eau entre le quai et leur bateau, la terre reculant rapidement, ils entendirent le son rassurant des « alléluias » sortant des poumons de l’intrépide pionnier. Des centaines le long des docks virent la scène et entendirent le duo d’alléluias quand les novices répondirent au vétéran sur le quai. Cet incident vécu avec nous au travers des années puisque nous tînmes le dialogue jusqu’à ce que la mer en domine le son.

J’étais assis chez l’éditeur P.S Brewster quand Smith Wigglesworth mourut. Nous étions en train de contempler la fin d’un itinéraire missionnaire à cause de fortes neiges dans le Sud du Pays de Galles.

Apparemment, mon Grand-Père avait tenu à être présent aux funérailles du frère Richardson de Wakefield, et dans la sacristie de l’église, alors qu’il s’informait d’amis malades, un profond soupir de compassion s’échappa de sa poitrine, soupir qui s’acheva dans sa mort. De cette manière il partit pour être avec Christ ce qui est beaucoup mieux, mais nous pleurons, avec un de ces vieux prophète : « Où est le Dieu de Wigglesworth » ! Il est toujours le même mais « la foi de Wigglesworth » peut avoir quelque peu décru. Peut-être le récit de ces évènements nous poussera-t-il à faire de nouveaux exploits pour le Seigneur. Réveille ton œuvre ô Seigneur ! Amen.

Leslie Wigglesworth

Le Saint-Esprit

La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. Genèse 1.2

Le Saint-Esprit se mouvait au dessus-des eaux. Au commencement le Saint-esprit de Dieu était là tout comme il est là aujourd’hui. Amen!

Le Saint-Esprit a accompagné, a participé à la création du monde.

Mais qui est donc ce Saint-Esprit ? Ce Saint-Esprit qui était présent au commencement et qui est parmi nous aujourd’hui.

  • Tout d’abord le Saint-Esprit est Dieu. 

Il en a toutes les qualités, tout les attributs.

Le Saint-Esprit a accompagné les prophètes depuis le début de l’aventure humaine. Nous partagerons des textes un peu plus loin pour faire connaissance du Saint-Esprit. Amen.

– Le Saint-Esprit est le consolateur dont Jésus parle. 

Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous,

l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. (Jean 14.16-17)

Le Saint-Esprit est l’Esprit de Vérité. Il est un esprit de Sagesse et de connaissance.

Plus loin dans Jean 14. 26 on peut lire:

Mais le consolateur, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.

  • Le Saint-Esprit nous enseigne.

Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles. (1 Corinthiens 2.13)

Il nous transmet la parole de Dieu, il nous guide. Il nous révèle la volonté de Dieu pour nos vies.

Le Saint-Esprit est puissance. Cette puissance de Dieu n’est pas une capacité supplémentaire ; mais elle est une puissance destinée à ceux qui en ont besoin, à nous qui devons témoigner et partager la bonne nouvelle. Le Saint-Esprit se révèle dans notre faiblesse. «Il donne de la force à celui qui est fatigué et il augmente la vigueur de celui qui est à bout de ressources» Esaïe 40.29

  • Le Saint-Esprit intercède pour nous.

On peut lire dans Romains 8.26:

De même aussi l’Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ;

Mais le Saint-Esprit possède aussi des sentiments. Il peut être attristé, il éprouve des sentiments, il possède une intelligence. L’Esprit est bien une personne et non une chose. Ce n’est pas une force, une simple influence, mais je le répète bien une personne divine.

Le Saint-Esprit au fil du temps.

Le Saint-Esprit était sur Joseph. Même pharaon le reconnait. C’est grâce au Saint-Esprit que Joseph est rempli de sagesse et doué d’une intelligence hors du commun.

Dans Genèse 41.38-39 Pharaon dit à ses serviteurs : Trouverions-nous un homme comme celui-ci, ayant en lui l’esprit de Dieu ?

Et Pharaon dit à Joseph : Puisque Dieu t’a fait connaître toutes ces choses, il n’y a personne qui soit aussi intelligent et aussi sage que toi.

Le Saint-Esprit multiplie nos capacités. Il travaille à travers nous. Si nous suivons ses directives, il nous équipe pour le service et pour la grandeur de son Nom.

Cependant nous ne devons pas croire que c’est nous qui sommes grands. Nous ne sommes rien sans Lui, mais avec Lui nous pouvons tout.

D’ailleurs Joseph le confesse à Pharaon: Ce n’est pas moi ! c’est Dieu qui donnera une réponse favorable à Pharaon.

C’est Dieu qui agit en lui, c’est Dieu par son Saint-Esprit qui veut agir en nous. Il vient remplir nos manques, nos faiblesses. Il veut habiter en nous et faire de nous son temple.

Nous sommes le temple du Saint-Esprit. Amen.

Le Saint-Esprit nous oint. Le Saint-Esprit nous baptise, il est comme un feu. Il fait de nous des hommes nouveaux. Amen.

Le Seigneur l’a dit, il fait toute chose nouvelle. Il n’est pas un vulgaire réparateur, il ne rafistole pas, il ne fait pas du bricolage. Il est créateur. Il transforme, il renouvelle, il guérit, il sauve. Alléluia.

Ce Dieu-là, il peut nous délivrer de notre captivité, de notre aveuglement, nous faire mourir à notre ancienne vie et naître de nouveau.

Comme le dit Daniel: Notre Dieu que nous servons peut nous délivrer et il nous délivrera. (Daniel 3.17) Amen.

Peut-être ce matin, tu es là avec un besoin, avec une maladie, avec une attente particulière, peut-être ce matin, tu es venu ici pour la première fois et que tu veux toi aussi rencontrer ce merveilleux Saint-Esprit. Il te dit: Viens. Il te dit aujourd’hui je frappe à la porte de ton coeur. Je désire habiter en toi. Je désire soigner ta peine, tes angoisses. Je désire faire de toi un être nouveau.

En son temps, Samuel prophétisa au Roi Saül: (1 Samuel 10.10) L’esprit de l’Éternel te saisira, tu prophétiseras avec eux, et tu seras changé en un autre homme. Dès que Saül eut tourné le dos pour se séparer de Samuel, Dieu lui donna un autre coeur, et tous ces signes s’accomplirent le même jour.

Comme le lui a expliqué Samuel, désormais Dieu seras avec toi. Ne veux-tu pas avoir Dieu avec toi? dans ta vie? Ne veux-tu pas lui dire oui ce matin?

Si Dieu est avec toi, qui pourra être contre toi? Si Dieu est avec toi, tu n’as plus à avoir peur de la maladie et de la mort. Car Jésus a vaincu la mort. Il a donné son sang à la croix pour que tu aies la vie éternelle.

Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. (1 Jean 5.12)

Que j’aime l’évangile de Jean.

Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.

Celui qui croit en lui n’est point jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. (Jean 3.17-18)

Amen, Toute gloire Lui soit rendue. Il a souffert pour toi, pour t’épargner les tourments éternels. Et aujourd’hui il es là, par son Esprit, ici et maintenant, pour toi, pour moi, pour nous toucher nos corps, pour parler à nos coeurs, pour nous enseigner.

Comprenez ce matin que l’Esprit ne veut pas forcer votre coeur, l’Esprit est doux, il est rempli de puissance mais il est doux. Pour l’évoquer on prend souvent l’image d’une colombe.

Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l’eau. Et voici, les cieux s’ouvrirent, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. (Matthieu 3.16)

La colombe est un oiseau pur et propre. La colombe est sensible. Elle aime les endroits non pollués, vous ne trouverez jamais une colombe dans du fumier.

Dans 2 Chroniques 15.1-2 on peut lire: L’esprit de Dieu fut sur Azaria, fils d’Obed,

et Azaria alla au-devant d’Asa et lui dit : Écoutez-moi, Asa, et tout Juda et Benjamin ! L’Éternel est avec vous quand vous êtes avec lui ; si vous le cherchez, vous le trouverez ; mais si vous l’abandonnez, il vous abandonnera.

L’Esprit ne veut pas forcer votre maison comme un voleur, Il ne veut pas squatter votre propriété. Il veut demeurer en vous si vous voulez qu’il demeure avec vous.

Car il est dit: Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.

Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent.

Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé.Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. (Jean 15.5-8)

En demeurant en Jésus-Christ par Son Esprit, nous portons du fruit. L’Esprit fait de nous des personnes hardies, des personnes zélées.

Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse. (2 Timothée 1.17)

C’est ce même esprit qui planait sur Gédéon. Gédéon n’avait rien d’un combattant. Il n’étais pas un «Superman» il était quelqu’un d’ordinaire.
Mais le Seigneur lui a confié une mission, délivrer Israel. quelle destinée. Le Seigneur lui dit: Va avec ta force! Mais Gédéon dit au Seigneur: Ah ! mon seigneur, avec quoi délivrerai-je Israël ? Voici, ma famille est la plus pauvre en Manassé, et je suis le plus petit dans la maison de mon père. L’Éternel lui dit : Mais je serai avec toi, et tu battras Madian comme un seul homme. (Juges 6.15-16)

Bien sûr, Gédéon avait raison, il était humble et il connaissait sa force. Il était conscient de ses propres faiblesse. Par lui-même, il ne pouvait accomplir sa mission.
Alors Gédéon fut revêtu de l’esprit de l’Éternel ; il sonna de la trompette, et Abiézer fut convoqué pour marcher à sa suite. (Juges 6.34)

Pour quel résultat? Avec une armée, il battit une armée de 120000 hommes. Rien n’est impossible à notre Seigneur. Ce mot n’existe pas pour Celui qui a crée ce monde et qui a donné sa vie pour toi.

Peut-être, te sens-tu aujourd’hui comme Gédéon, peut-être as-tu des batailles à mener dans ta vie. Si c’est le cas, alors tu as besoin de ce Saint-Esprit. Si c’est le cas, viens à la fin de ce culte et nous prierons pour toi.
Peut-être tu ne te sens pas digne. Personne n’est digne. C’est par grâce uniquement, que le Saint-Esprit t’es offert et par le moyen de la foi. Car Sa grâce nous suffit, car sa puissance s’accomplit dans notre faiblesse et notre pauvreté. ( 2 Corinthiens 12.9)

Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux !

Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés ! (Matthieu 5)

Si tu es pauvre en esprit. Amen. Le royaume des cieux est à toi. Alléluia!

Dieu a envoyé le Saint-Esprit pour équiper les croyants, pour que nous puissions chacun d’entre-nous réaliser la mission qu’il nous a confiée. Il a une mission pour chacun de nous, pour toi, pour toi…et pour toi. Il y a d’abord la grande mission.

Puis il leur dit : Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création.

Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons, ils parleront de langues nouvelles. Ils saisiront des serpents ; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur feront point de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris. (Marc 16.15-18)

Et au sein de cette mission le Saint-Esprit nous accorde des dons particuliers, des missions spécifiques. Dieu nous équipe pour un but, ce but est spécifié dans 1 Corinthiens 12.7-11

Or, à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune.

En effet, à l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse ; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit ; à un autre, la foi, par le même Esprit ; à un autre, le don des guérisons, par le même Esprit ; à un autre, le don d’opérer des miracles ; à un autre, la prophétie ; à un autre, le discernement des esprits ; à un autre, la diversité des langues ; à un autre, l’interprétation des langues. Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut.

Le Saint-Esprit est donné pour le bien de tous, il n’est pas donné pour notre gloire, pour nous faire plaisir, mais il est donné pour l’utilité commune.

L’Esprit de Dieu se manifeste dans notre vie pour manifester la gloire de Dieu. Amen.

C’est le Saint-Esprit qui enleva et éleva Ezéchiel et qui accompagnait Daniel. C’est le Saint-Esprit qui permettait à celui-ci d’interpréter les rêves du Nebucadnetsar. C’est le Saint-Esprit qui était là dans les flammes avec lui.

C’est poussé par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. (2 Pierre 1.21)

C’est par le Saint-Esprit que je suis là devant vous pour partager sa parole. Je suis d’un naturel timide, je n’ai aucun don pour parler en public. Mais comme le disait le prophète Michée. Je le déclare aussi maintenant: Mais moi je suis rempli de force grâce à l’Esprit de l’Eternel. (Michée 3.8)

Dis le à ton voisin, proclame le pour toi maintenant. Moi, je suis rempli de force grâce à l’Esprit de l’Eternel. Amen

Nous avons besoin d’être baptisé dans le Saint-Esprit. En cela, nous devons suivre l’exemple de Jésus.

Ce jour-là sur les rives du Jourdain, l’Esprit est descendu sur Jésus. Dans l’évangile, on peut lire.

Tout le peuple se faisant baptiser, Jésus fut aussi baptisé ; et, pendant qu’il priait, le ciel s’ouvrit, et le Saint Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix fit entendre du ciel ces paroles : Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai mis toute mon affection. (Luc 3.21-22)

Ce baptême est le point de départ de la mission de Jésus. Avec le Saint-Esprit sur lui, et en Lui, voilà Jésus équipé pour sa mission. D’ailleurs Luc, dans le texte, un peu plus loin nous dit que Jésus remplit de l’Esprit-Saint fut conduit dans le désert.

Le fils de Dieu, Dieu lui-même avait besoin d’être baptisé dans l’esprit. Mais pourquoi?

On peut le lire dans Philippiens 2.6-7:

Lui qui, dès l’origine, était de condition divine, ne chercha pas à profiter de l’égalité avec Dieu, mais il se dépouilla lui-même, prenant la condition du serviteur. Il se rendit semblable aux hommes en tous points, et tout en lui montrait qu’il était bien un homme.

Jésus s’est fait homme. Sur cette terre il était pleinement homme et avait besoin du Saint-Esprit pour réaliser sa mission. Il avait besoin du Saint-Esprit comme chaque chrétien en a besoin aujourd’hui.

Jésus a choisi de vivre avec les limitations propre à chaque être humain. Il a décidé de prendre notre condition. C’est pas sa mission, par son oeuvre à la croix, par son obéissance que nous avons accès au Saint-Esprit.

C’est grâce à son sacrifice. L’évangile de Jean, nous rapporte les paroles de notre Seigneur qui dit au disciples:  Cependant je vous dis la vérité : il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous ; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai. Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché (Jean 16.7)

Merci Jésus pour ton sacrifice. Merci pour cette grâce que tu nous as accordé. Amen

L’Esprit est là pour convaincre notre coeur en ce qui concerne le péché. Il est appelé aussi Esprit de vérité. Il est là pour nous conduire dans toute la vérité ; et nous annoncer les choses à venir.

L’action du Saint-Esprit.

Que se passa-t-il ce jour de la Pentecôte?

Le jour de la Pentecôte a embrasé l’humanité, ce jour de la Pentecôte le monde a changé. Le Saint-esprit est descendu sur les disciples et la terre a tremblé. Un fleuve s’est écoulé depuis le ciel sur la terre. Des fleuves d’eau vive ont coulé du ciel sur la terre. Et ce canal est toujours ouvert. Amen. Nul ne peut refermer ce que Jésus a ouvert. C’est Lui qui ouvre et qui ferme les portes comme il le désire.

Dans le récit avec la Samaritaine Jésus lui dit: Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire ! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t’aurait donné de l’eau vive.  Jésus continue en disant : Quiconque boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.

La femme lui dit : Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici.

Est-ce que ce matin vous êtes comme cette femme? Avez-vous soif? Voulez-vous de cette  eau?

L’eau c’est la vie. Et la vie est notre Seigneur Jésus-Christ. Il est le Chemin, la Vérité et la Vie. Amen. Je t’encourage ce matin à venir puiser à cette source.

Jésus, par son Esprit veut te remplir ce matin comme il a rempli ses disciples le jour de la Pentecôte.

Jésus ne change pas, Il est toujours le même, ce qu’il a fait, il le fera aujourd’hui et encore.

Ce jour-là, donc, les disciples ont été baptisés du Saint-Esprit. Ils ont reçu une puissance.

On peut lire dans Actes 2:

Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu.

Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis.

Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux.

Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. (Actes 2.1-4)

Depuis la mort de Jésus, les disciples se cachent. Ils se font discret. Leur maître a été crucifié. Sans doute ont-ils peur? On peut faire milles suppositions.

Ils attendent ce qu’il leur a été promis. Ils étaient 120, ils passaient ce temps dans la prière.

Quoi qu’il en soit après ce jour, Pierre, un pêcheur sans grande instruction, un homme du peuple se leva et alla prêcher dans la rue, proclamer l’évangile, déranger l’élite religieuse. Rempli du Saint-Esprit, du feu de Dieu, il commença à proclamer le nom de notre Seigneur. Et derrière lui, tous les autres, vivifiés, renforcés, par le Saint-Esprit.

Le Saint-Esprit agit, se révèle dans l’ordinaire. Amen.

Un feux était allumé. Tout comme Moïse a vu le buisson ardent. Les disciples ont eu aussi cette vision.

Dans Exode on peut lire:

L’ange de l’Éternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d’un buisson. Moïse regarda ; et voici, le buisson était tout en feu, et le buisson ne se consumait point.

Moïse dit : Je veux me détourner pour voir quelle est cette grande vision, et pourquoi le buisson ne se consume point. (Exode 3.2-3)

Le Saint-Esprit est comme un feu, un feu qui brûle en nous, un feu dévorant qui doit nous pousser à l’action.

C’est ce feu qui s’est déposé sur les disciples ce-jour là. c’est ce feu qui a permis à Pierre d’évangéliser pour la première fois, de proclamer sa foi en public, de partager la bonne nouvelle. Jésus est vivant, il est ce messie que chacun attend. Jésus sauve, Jésus guérit, il est la réponse de Dieu au péché qui sépare l’homme de Dieu. Amen.

C’est par le Saint-Esprit que Pierre éleva la voix devant le peuple pour proclamer:

Sachez-le tous, et que tout le peuple d’Israël le sache ! C’est par le nom de Jésus Christ de Nazareth, que vous avez été crucifié, et que Dieu a ressuscité des morts, c’est par lui que cet homme se présente en pleine santé devant vous.

Jésus est La pierre rejetée par vous qui bâtissez, Et qui est devenue la principale de l’angle.

Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. (Actes 4.10-12)

Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit.

Car la promesse est pour vous pour ce matin.

Si vous avez pas reçu cet esprit, si vous avez pas le Saint-Esprit, nous allons priez pour vous.

Ce matin c’est Jésus qui t’appelle à Lui. Car Il veut te remplir, il veut t’équiper pour ta vie de chrétien.

Alors repens-toi ce matin et accepte le don de Jésus pour ta vie. La Pentecôte vous pouvez la vivre aujourd’hui et personnellement.

Et lorsque vous recevez le saint-Esprit, les signes suivent: Notamment le parler en langues.

Et ils furent tous remplis du Saint Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. (Actes 2.4)

Paul parlait en langues, les disciples parlèrent en langues, nous parlons en langues dans cette église. Amen.

Le parler en langues est un langage que le diable ne peut comprendre. C’est comme un code secret entre l’homme et Dieu. C’est Paul lui-même qui l’affirme dans 1 Corinthiens 14.2: En effet, celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c’est en esprit qu’il dit des mystères.

Il y a des gens qui veulent frustrer les croyants. Ils prétendent que le baptême du Saint-Esprit, accompagné des signes n’était que pour les premiers chrétiens.

Ils réduisent la force de l’évangile, ils veulent retirer la puissance du message du Christ.

Notre monde s’enfonce dans les ténèbres et nous avons de plus en plus besoin ce cette puissance.

Le monde a besoin de la Pentecôte, vous avez besoin de vivre votre propre Pentecôte.

Jésus nous a confié une mission et seuls nous ne sommes rien.

Comme le disait Pierre, aujourd’hui se réalise ce que le prophète Joël avait annoncé, cela se réalise pour toi, dans ta vie.

Je répandrai mon esprit sur toute chair ; Vos fils et vos filles prophétiseront, Vos vieillards auront des songes, Et vos jeunes gens des visions. Même sur les serviteurs et sur les servantes, Dans ces jours-là, je répandrai mon esprit. (Joel 2.28-29)

Celui qui t’appelle ce matin, c’est Jésus. C’est de lui que Jean le Baptiste a rendu témoignage en disant:

Moi, je baptise d’eau, mais au milieu de vous il y a quelqu’un que vous ne connaissez pas, qui vient après moi ; je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers. Il est l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et s’arrêter sur lui. Je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser d’eau, celui-là m’a dit : Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et s’arrêter, c’est celui qui baptise du Saint Esprit. Il est le Fils de Dieu.

Aujourd’hui Si ce n’est pas fait, tu peux accepter Jésus dans ta vie. Tu peux le faire maintenant. Tu peux te détourner de tes péchés et accepter Jésus comme Sauveur et Seigneur. Car il n’y a qu’un seul nom qui sauve et ce nom c’est Jésus. Amen.

Si tu n’es pas sur d’avoir ton nom dans le livre de la vie, alors c’est le moment de faire un pas, de prendre la décision la plus importante de ta vie. En effet, il est écrit dans Apocalypse 20.15 que: Quiconque ne sera pas trouvé écrit dans le livre de vie sera jeté dans l’étang de feu.

Si tu n’as pas la certitude d’avoir la vie éternelle, Si tu n’as pas cette assurance en toi, alors c’est le moment de donner ta vie à Christ. Car celui qui a le Fils a la vie éternelle. Amen.

Cher Seigneur Jésus,

Je réponds à ton appel; je viens vers toi comme je suis.

Tu m’as appelé. Me voici seigneur!

Etends ta main sur moi, et rattrape-moi.

Je sais que je suis pécheur et que je ne peux me sauver par moi même. 

Pardonne-moi mes péchés.

Je me détourne maintenant de ma vie passée.

 Je me tourne vers toi Seigneur Jésus.

Je sais que tu as été crucifié, que tu es mort à la croix pour moi, que tu es ressuscité.

Lave-moi par ton Sang précieux. Et sauve-moi maintenant!

Je te fais confiance. Je te donne ma vie.

Je crois avec mon coeur ce que je confesse de ma bouche.

Jésus tu m’a sauvé; mes péchés sont pardonnés.

Dieu ne se souvient plus de mes péchés, je le crois maintenant. 

Dans le nom de Jésus, Amen.

Le Saint-Esprit est là, Jésus est là ce matin. Si tu as été lavé de tes péchés, tu es en droit de recevoir le plus glorieux des cadeaux, le baptême du Saint-Esprit. Jésus t’aime, Il vous aime tous, Il veut vous donner ce qui est réservé aux fils et aux filles du Père.

Si tu n’as pas été baptisé du Saint-Esprit, tu n’as plus besoin d’attendre. Viens, Jésus est là. Le Père céleste a en réserve de bonnes choses pour toi ce matin.

Dans Luc 11.13 Il est dit que le Père céleste vous donnera le Saint-Esprit si vous le demandez.